Revue Management & avenir N°67
Gestion des Connaissances, Société et Organisation
La gestion des connaissances, levier d'amélioration organisationnelle et vecteur d'innovation, est au coeur des problématiques de management actuelles.
La revue Management & Avenir en a fait le sujet de son n°67, paru en janvier 2014, intitulé Gestion des Connaissances, Société et Organisation.
Catherine BOISSONNET, Responsable Conseils et Méthode chez VEDALIS, y a co-écrit avec Jean-Yves BARBIER, Professeur ESSAC Ecole de Management, chercheur associé, CRG - Ecole polytechnique, un article sur le thème :
la Gestion des connaissances et les dynamiques collaboratives dans les pôles de compétitivité.
Abstract : A partir d’une série de cas abordés au sein de l’Observatoire des Pôles de Compétitivité et en recherche-intervention, nous proposons un cadre d’analyse de l’impact de la gestion des connaissances sur les dynamiques collaboratives des pôles de compétitivité. Nous identifions trois schémas d’organisation des échanges que nous relions aux modalités d’externalisation et de partage des savoirs tacites, considérés comme des vecteurs essentiels de l’innovation.
L'article est disponible ici.
Le Journal des Entreprises
extrait : Informatique - Vedalis. Mettre en réseau les compétences.
La société aixoise a développé un logiciel qui permet de mettre en réseau les compétences et les informations. Une levée de fonds devrait permettre de doper la commercialisation du produit de VEDALIS, destiné aux entreprises multisites ou aux réseaux et clusters.
"Social, Knowledge, Management"... Comme le fait remarquer avec humour Didier PLEGAT, ces trois mots qui résument l'activité de VEDALIS méritent explication..."
L'interview de Pascal Picq, Paléanthropologue, Professeur au Collège de France, parue dans les Echos du 17/10/2012, livre une analyse interessante sur l'économie du partage.
Extraits choisis :
En France, fille aînée du cartésianisme et du taylorisme, la productivité et la performance absolue priment dans le travail. La structure détermine les postes, elle les attribue, et chacun est prié d'exécuter au mieux sa tâche. Résultat : les salariés des grands groupes, le nez dans le guidon, n'accordent guère de temps à l'entraide et au partage qui, de toute façon, ne sont pas évaluables. Et si les choses tournent mal, le système -seul responsable -remplace les titulaires des postes. En revanche, dans un groupe où la structure n'est pas toute-puissante, il est possible d'accorder une plus large place au partage d'expérience et à l'échange. On manage alors autre chose que du temps de travail. Les entreprises les plus innovantes sont celles qui incitent leurs acteurs, à tous les niveaux, à échanger et à s'écouter mutuellement."
Des outils seuls ne servent à rien ; ils doivent être au service d'un projet. Si les salariés ne lèvent pas le nez du guidon, il n'y a pas d'échange, les tuyaux restent vides. Il est plus facile de se rencontrer dans les PME, où l'on « fissionne » pour se livrer à ses tâches et où l'on « re-fusionne » ensuite pour partager l'expérience. Mais la France, avec sa culture d'ingénieurs et de grandes écoles, ne fait pas confiance aux PME. Ce sont pourtant elles qui sont les plus à même de produire des innovations de rupture. La panne d'innovation du « modèle français » vient en partie de là."
Les entreprises doivent faire moins d'autoritarisme, laisser plus de marge de manoeuvre pour les salariés, plus de collaboration... L'innovation ne doit pas être le seul apanage des ingénieurs, mais résulter du « bricolage » collectif d'un ensemble d'acteurs."
C'est compliqué pour les grands groupes installés, contrairement aux start-up, mais ils peuvent y parvenir s'ils placent le partage et la diversité au nombre de leurs priorités...