Pour répondre aux besoins des organisations, les activités de (gestion des) connaissances doivent faire appel à deux types de qualités :
Voir aussi le billet "Knowledge by design" par Stephanie Barnes, consultante KM
(*) L’homme aux 2 cerveaux, Daniel Pink, Robert laffont, 2007 traduit de A whole new mind, Daniel H. Pink, 2005
Schlumberger Business Consulting (SBC) compared 37 companies within the Oil and Gas sector in relation to the time that their experts and engineers spent on becoming autonomous (the autonomy delay). In other words, the time required for these experts & engineers to make nonstandard technical and original decisions.
Knowledge Management makes a difference..
The outcome was that an "innovative" organization gains between 3 to 5 years of autonomy as compared to so called "traditional" companies. SBC’s conclusion was that, one of the main reasons for this outperformance was the widespread use of Knowledge Management (KM).
Knowledge Management as practiced today is a proven technology and can truly measure a Return on Investment (ROI).
Let’s term this ROI as ROK ! Return On Knowledge.
This ROK will become more and more important as organization’s implement and rely on networks centered on structured knowledge. This leads us to the fact that networks and knowledge are inseparable. Networks are a mine field of knowledge, where knowledge is created, shared, validated and reused over and over again. In other words, knowledge breathes life into these network(s), which are the basic principles of Social KM (SKM).
What will be expected of these knowledge networks?
The value of KM lies within the network, in other terms; the value is derived from the collective network by using individuals, activities or processes as key building blocks.
Companies must take into account the impact of Knowledge Networks on their organizations. Not only are companies the guarantor of knowledge preservation (retirements, turnover, etc.), but should also take advantage of the numerous opportunities for innovation implementation.
Schlumberger Business Consulting a comparé, dans 37 entreprises du secteur Oil and Gaz, le temps nécessaire pour que leurs experts et ingénieurs deviennent autonomes (le "délai d’autonomie") ; c'est-à-dire qu’ils soient en mesure de prendre des décisions techniques non standards et originales.
Le Knowledge Management fait la différence.
Le constat est qu’une organisation "innovante" gagne entre 3 et 5 ans de délai d’autonomie par rapport à une entreprise "traditionnelle". Et SBC analyse que l’une des principales raisons de cette sur-performance est l’usage à grande échelle du Knowledge Management.
Le Knowledge Management tel qu’il se pratique aujourd’hui fait ses preuves et permet de mesurer un véritable retour sur investissement.
Appelons le ROK! … Return On Knowledge.
Et ce retour sur investissement de la gestion des connaissances sera d’autant plus important que l’organisation va mettre en place et s’appuyer sur des réseaux centrés sur la connaissance et structurés. Car réseaux et connaissance sont inséparables ; les réseaux sont le foyer/gisement de la connaissance - où le savoir est créé, partagé, validé et réutilisé. Autrement dit les connaissances vivent dans les réseaux ; ce sont les principes de base du Social KM.
Que va-t-on attendre de ces réseaux de connaissances ?
La valeur de la gestion des connaissances réside donc au sein du réseau, c'est à dire que cette valeur provient de la mise en connexion du collectif, à partir des personnes individuelles, des activités, ou des processus.
Les entreprises doivent prendre en compte l'impact qu’ont les réseaux de connaissances sur leur organisation. Ils sont non seulement les garants de la préservation de leurs savoirs (départs à la retraite, turn-over, etc.) mais favorisent également l’existence d’opportunités pour l'innovation.
La tendance actuelle semble considérer les Réseaux Sociaux d’Entreprise (RSE), réseaux centrés sur la personne et auto-organisés, comme la solution providentielle pour rendre l’organisation plus performante.
S’ils répondent à des besoins très spécifiques : créer des liens sociaux entre les individus d’une même organisation, favoriser des échanges entre ces membres de manière sécurisée (par opposition aux réseaux sociaux grand public, très ouverts), leur efficacité business peine à être démontrée, comme le décrit Marc Devillard dans ce billet percutant.
Au-delà de favoriser le lien social et les comportements collaboratifs, l’organisation doit répondre à des besoins business stratégiques :
L’effet réseaux devrait alors s’aligner sur les besoins stratégiques de l’organisation : réseaux centrés sur la connaissance et structurés ; les fondements même du Social Knowledge Management (Social KM).
La Communauté de Pratique (CoP) est l'un des meilleurs contextes organisationnels pour qu'un projet de Social Knowledge Management (Social KM) atteigne ses objectifs et tienne toutes ses promesses en entreprise.
Formalisé par Etienne Wenger, le concept de Communauté de Pratique a entraîné la gestion des connaissances à évoluer d'une vision centrée sur le contenu et la technique vers une vision qui intégre les individus et les dynamiques de collaboration : le Social Knowlede Management.
A première vue, Communautés de Pratique et Réseaux Sociaux d'Entreprise sont très proches en raison de leur vocation à décloisonner et de leur dimension sociale communes. En fait, ces deux formes de réseaux d'entreprise sont bien distincts comme l'explique la vidéo pédagogique d'Alstom Université. A l'inverse d'un Réseau Social d'Entreprise (RSE) "facebook-like", une Communauté de Pratique est créée à l'initiative de l'entreprise et en fonction de ses choix stratégiques ou métier. Autre différence essentielle, une Communautés de Pratique est structurante et structurée. C'est un système fait pour coordonner les efforts individuels et pour que les connaissances et les expertises de chacun produisent des bénéfices tangibles et durables au niveau collectif.
Les cas des sociétés Misys et Constellium illustrent comment la création d'une Communauté de Pratique procure des résultats concrets. L'une comme l'autre ont voulu améliorer les conditions de travail de leurs employés, réduire le nombre d'accidents et, par suite, les coûts pour l'entreprise. Pour ce faire, elles ont créé des Communautés de Pratique dédiées à ce sujet. Et, dans les deux cas, les accidents entraînant une indemnisation ont été totalement supprimés en quelques mois. Le blog de Nick Milton, expert reconnu en Knowledge Management, fournit de nombreux autres exemples de succès de démarches similaires. Correctement organisée, gérée et outillée, une Communauté de Pratique réunit les conditions de confiance, de créativité et de dynamisme nécessaires au progrès. Elle permet de s'appuyer sur les leçons apprises, d'accélérer les transferts des meilleures pratiques et de former en continu les collaborateurs.
De plus, en gérant son portfolio de Communautés de Pratique, l'entreprise focalise les énergies et les connaissances de ses salariés sur ses principales problématiques. Elle évite aussi la multiplication de petits groupes d'intérêt commun mais déconnectés ce qui, finalement, est contre-productif. C'est ce que Arjan van Unnik nous apprend de son expérience de Directeur du Knowledge Management chez Shell : l'entreprise a été obligée de refuser l'ouverture de nouveaux réseaux car, en raison de leur prolifération, le personnel ne savait plus lesquels rejoindre. Il rapporte même le cas d'une entreprise dont le nombre de communautés créées spontanément dépassait le nombre d'employés ! A l'inverse, Arjan van Unnik associe la réussite des politiques de gestion des connaissances de Shell, Schlumberger ou Fluor à leur capacité à administrer et à piloter leurs communautés.
Pour avoir plus d'informations sur le Social KM et/ou les Communautés de Pratique, n'hésitez pas à nous contacter.